Tu joues seulement de l'harmonica... ou tu joues aussi de la gâchette ?
- Quand je pense qu'un certain Judas avait estimé que 30 dollars était une somme suffisante.
- Y'avait pas de dollars à l'époque de Judas.
- Non, mais des fils de pute, ça, y'en avait !
- Je n'ai aucune confiance en quelqu'un qui porte à la fois une ceinture et des bretelles... en quelqu'un qui doute de son pantalon.
Je ne vais pas faire de cette critique un recueil de répliques mythiques, mais... Enfin voilà quoi.
Sur un souvenir un peu traître semble-t-il, j'avais gratifié cette merveille d'un odieux 9/10.
J'ai maintenant corrigé cette erreur, et il ne me reste donc plus qu'à vous envoyer regarder le film fissa, si vous êtes l'une des deux personnes restantes à ne pas l'avoir vu.
Paysages somptueux, casting en or massif, cadrages inspirés, à la fois étrangement dynamiques et presque langoureux.
Ce film est parfait.
Presque trois heures de temps, et pas une scène qui dépasse, pas une image de trop.
Chaque gros plan est l'occasion de découvrir un fourmillement de détails, du grincement du moulin à l'entêtante mouche qui vient se poser sur le visage d'un des assassins dans la première scène (putain mais quelle scène, 10 minutes de silence à couper au couteau, une tension palpable qui contraste avec l'espèce de paisible langueur qui s'empare des protagonistes)...
Claudia Cardinale crève l'écran, Charles Bronson trouve son meilleur rôle (l'un des rares intéressants de sa carrière d'ailleurs), et le reste est à l'avenant, jusqu'au Cheyenne qu'on n'attendait pas si fouillé.
Je ne parle même pas d'Henry Fonda, qui prouve son talent pour jouer les crevures ici autant que les gentils dans tous ses autres films. Son regard, bon sang...
Je ne parle pas non plus de la bande son. Il n'y a rien à en dire. La perfection à nouveau.
D'ailleurs je n'ai rien de plus à dire sur ce film.
C'est un chef d'oeuvre, rien de moins.
Qu'est-ce que vous attendez pour le voir ou le revoir ?