Le cul entre deux chaises
Pour le second volet de sa trilogie "Il était une fois...", Sergio Leone filme l'aventure d'un résistant de l'I.R.A. en exil et d'un bandit de grand chemin mexicain, emportés par la révolution mexicaine du début du XXe siècle. Par le prisme des aventures de ce duo, le réalisateur politise son propos en livrant son regard désabusé sur l'idéal révolutionnaire.
Si l'on outrepasse les nombreuses incohérences historiques, on est charmé, comme toujours dans cette trilogie, par l'ambiance de changement d'époque qui nimbe l'histoire. Un choc entre deux mondes symbolisé par le choix de deux héros à l'opposé l'un de l'autre : l'irlandais, terroriste révolutionnaire spécialiste des explosifs et motard ; et le mexicain, pilleur de diligences jouant du colt et des claques.
Mais à l'image de son film, Leone est partagé. Hésitant entre drame politique et western guignolesque, rythme lent ou rapide, épopée révolutionnaire ou aventures de bandits, ... Un sentiment d'indécision contrariant.
De plus, même si les prestations de James Coburn et Rod Steiger sont impeccables, leur couple souffre de l'ombre de Blondin et Tuco du génial Le bon, la brute et le truand.
Bref, un bon western mais qui laisse un sentiment mitigé au regard des œuvres précédentes du réalisateur.