Pour commencer, Immaculée n'est pas inintéressant mais possède plusieurs gros défauts. On ne s'ennuie pas et pourtant on ne peut se départir d'une certaine frustration à la fin du visionnage, puisqu'il est difficile de s'ôter cette pensée de la tête : ça aurait pu être bien meilleur.
Le principal problème vient du scénario mais celui-ci contamine ensuite l'ensemble de la mise en scène et de l'esthétique. En gros, le premier tiers du film propose un ensemble assez classique d'ambivalence du lieu religieux, entre la lumière et la beauté des lieux le jour, et son aspect bien plus sombre et mortel la nuit. Pas très original oui, mais ça fonctionne. L'esthétique est réussie, la mise en scène fonctionne, tout va bien ...
Sauf que le film part ensuite dans une autre direction moins efficace à tous les niveaux. Certes, elle apporte éventuellement une symbolique plus moderne, mais au prix d'une bascule dans le grotesque à tous les niveaux, du jeu des acteurs, aux dialogues, en passant par l'intégralité de la mise en scène.
Reste la partie finale qui bien que discutable sur de nombreux points demeure plutôt efficace et intéressante à analyser.
Il y avait du potentiel donc, et le résultat final n'est pas infamant, mais quand même, on ne peut que regretter ce virage vers l'absurde passé la première demi-heure.