Cécilia va prononcer ses voeux dans un couvent italien TELLEMENT isolé de tout & so gothic-exotic baduf-prod'outre-atlantique qu'on craint pire encore que le padre Russell de l'an dernier, mais bon on le savait avant de s'asseoir vu que ladite future bonne sœur est incarnée par sydney Sweeney, qui va avoir du boulot pour faire assurer un minimum de crédibilité dans le rôle.
Vite porté aux digressions hâtives par le déroulé ultra-convenu du film, je m'étiolais sur ce choix sûrement pondu par un fils de producteur sous fantanyl au sortir d'une nuit entière passée à visionner Benedetta. La nuit était jeune, je pouvais encore me sauver d'une heure perdue et de seconds rôles aux regards hantés comme des roulements à billes. Parmi les nonnes séniles et autres prêtres hystériques, l'actrice s'en tirait plutôt honorablement mais le niveau frisait autant qu'un plafonnier du quattrocento la série Z.
Sauf que la dame est ici productrice de son premier film, et que ce choix est le sien. Produit maladroit, balisé et très americain, sa surprenante scène finale, sans concessions envers des USA post-Roe vs Wade et pour le droit des femmes à disposer de leur corps, se révèle courageuse de la part d'une aspirante au star system hollywoodien en pleine ascension dans une industrie portée sur le discours lissé consensuel pour brasser un max de fric. Un in your face surprenant et punk, justifiant son visionnage.