Malgré 2, 3 jump scares de mauvais goût, la force d'Immaculée réside dans son ambiance anxiogène et claustrophobe. L'ambiance sonore est particulièrement cool avec ses prières murmurées ou ses cris de lamentation qui viennent de loin dans la nuit. La B.O. de Will Bates fait aussi un très bon travail pour rendre le lieu principale du film angoissant tout en lui donnant son coté mystique. Le très beau thème principale, celui de Sœur Cecilia, donne directement le ton qu'aborde le film.
Une des particularités du métrage, qui n'a pas l'air de plaire alors que tout le monde se plaint des "trop grosse longueurs" des films actuels, est qu'il fait 1h30 pile, générique inclus. L'histoire va donc droit au but et ne laisse que très peu de moments de répits. Perso, la longueur des films n'est pas quelque chose qui me pose problème. Qu'ils fassent 3h ou 1h20, l'important est qu'ils arrivent à raconter pleinement leurs histoires. Les 1h30 d'Immaculée passent vite. Peut-être même un peu trop. J'aurais clairement aimé avoir un peu plus de lore concernant le couvent mais le film décide d'adopter pleinement le point de vue de Sœur Cecilia, même dans son incompréhension et c'est tout à son honneur.
En plus d'être en grande partie responsable de la création du film, Sœur Cecilia est aussi incarnée par Sydney Sweeney. Je l'a trouvais déjà excellente dans Euphoria et ça ne change pas pour Immaculée. Si des gens avaient un doute concernant ses facultés à jouer la peur et la détresse, vous devriez être comblés. Mais ce qui m'a frappé, c'est surtout le coté faussement heureux qu'elle donne à son personnage. Son sourire et ses bonnes manières cachent une tristesse qui à l'air vraiment lourde. On se doute que mise à part l'accident qu'elle raconte, quelque chose de traumatisant lui à fait quitter son pays. Plus impactant que ce qu'elle veut bien raconter.
Je ne sais pas si c'est parce que je savais qu'elle avait beaucoup bossée pour que le film voit le jour mais j'ai trouvé que ça se ressentait dans son interprétation. Elle se donne à fond et sort du film en ayant donner des images qui restent en tête. Elle est ce dont on se rappelle le plus une fois le film finie. Je n'irai pas jusqu'à dire que ça vaut une course aux Oscars mais c'est clairement le genre de d'interprétation qui reviendra en tête quand on pensera à sa carrière.
Et bien ma chère Sydney, je te tire mon chapeau d'avoir persévéré pendant presque 10 ans pour produire et sortir le film que tu voulais faire. Immaculée ne révolutionne pas le cinéma d'horreur mais la sincérité de sa conception se ressent jusqu'à la toute fin du film.
Mes respects.