Au final, qu'est-il arrivé au clebs ??
J'ai envie de dire : c'est bien fait pour vot' gueule !
J'm'explique :
Moi, si un matin très tôt, alors que je suis peinarde en vacances dans ma maison de campagne au fin fond des bois (1), on me réveille en faisant du boucan sous mes fenêtres, vous pouvez être sûrs que je ne vais pas inviter les trois nuisances sonores sur patte à dîner le soir même à ma table.
Encore moins après qu'ils m'aient ouvertement pris pour un jambon de six mois d'affinage en me mentant éhontément sur la raison de leur présence dans mon immense jardin (2) et sur l'âge de leur fils.
Pis ça n'aurait pas traîné jusqu'au moment où l'on commence à se dire que madame n'a pas l'air finie (effectivement, elle est obsédée par ses plants de salades)... Longtemps que je leur aurais indiqué la sortie à coup de pantoufle dans la binette !
Mais il n'est pas comme ça Mark, il est sociable Mark. Alors il les invite à souper.
Je me dis qu'après tout il n'est jamais trop tard pour bien faire, et au moment où, le soir venu, nos trois envahissants voisins rentre dans la maison comme si elle était la leur (3) il est encore temps de mettre le hola. Ou encore quand ils vous posent plus de questions indiscrètes que l'inspecteur Columbo au sommet de sa forme. Mais nan. Mark et sa femme Mary, alors que l'on sent pourtant qu'ils n'ont pas du tout envie de faire ami-ami, sont sociables, et bien élevés. Et voilà qu'ils se retrouvent dans un mauvais remake de Funny Games (4).
C'est ballot !
Mauvais c'est relatif en fait, disons qu'en comparaison d'avec Funny Games, In Their Skins ne la tient pas trop (5). La comparaison. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre.
Faut pas penser à Funny Games finalement et alors on se dit que c'est pas le meilleur thriller qu'on ai vu ces dernières années mais que ce long-métrage, le premier de son réalisateur a quelques atouts pour lui comme une capacité à créer une ambiance pesante grâce notamment à une lenteur bien gérée, une esthétique qui colle bien aux circonstances et un casting féminin convaincant (je suis un peu plus réservée quant à ces messieurs, Josh Close étant plutôt absent et James D'Arcy, à l'inverse, en faisant souvent trop).
A plusieurs reprises, notre gentille famille pourraient se sauver si seulement ils n'étaient pas aussi sociables (6).
A croire que comme disait Jean-Pierre Claris de Florian (7) "Pour vivre heureux, vivons cachés".
J'rajouterais que vous vous devez de résister et de laisser votre porte close même face à une offre aussi alléchante que des salades gratuites, parce que preuve en est que l'on n'est pas à l'abri d'un psychopathe (8)
(1) Bah quoi... On peut rêver.
(2) Se référer au (1)
(3) Comprendre par là que vous pourriez bien être en petite tenue dans le salon ou en train de ramasser la tarte malencontreusement tombée sur le sol pour la servir en fin de dîner ni vu ni connu... ben tintin !
(4) Je ne préciserais pas que j'ai eu le bon goût de regarder le Funny Games de Haneke et l'encore meilleur de ne pas voir le remake US, ce serait d'un snob.
(5) Ah c'est chiant de devoir descendre en fin de page pour chaque annotation, hein ?
(6) Oui, c'est ainsi que je nomme le fait de ne pas vouloir mettre une balle dans le buffet de quelqu'un qui vous à méchamment salopé votre week-end.
(7) Citer des noms à particule, ça le fait toujours.
(8) Ou pire : des témoins de Jéhovah.
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