Après le succès de "Suspiria", Dario Argento semble vouloir limiter la prise de risque, et se lance dans "Inferno", qui traite du même thème (la sorcellerie). Cette fois l'action se déroule principalement à New York, autour d'un immeuble ensorcelé dont plusieurs occupants seront tués. La première déception est le fait que "Inferno" ne cherche pas à innover. Outre la similitude du sujet, on y retrouve une esthétique proche de celle de "Suspiria", avec des décors et des lumières baroques, jouant essentiellement sur le rouge et le bleu. L'ambiance est ainsi réussie mais peu originale. En revanche, on notera une BO assez recherchée. Le second problème du film est l'intrigue peu passionnante, se résumant à une série de meurtres avec un fil conducteur fébrile, et un scénario diffus. C'est dommage car les séquences de meurtre, bien que moins brutales et moins efficaces que dans d'autres film d'Argento, demeurent assez angoissantes. Au final, "Inferno" est un film d'horreur appréciable, mais moins marquant que "Suspiria".