Loin des adaptations marquantes que furent American Psycho et Rules of attraction, Informers déçoit. Avec Bret Easton Ellis au générique pour l'adaptation de son propre roman, c'est rassuré que j'entame ce qui malheureusement va s'avérer être une heure et demi de pseudo-léthargie. Pourtant, la scène d'ouverture est on ne peut plus fidèle à l'esprit de l'auteur, ce que confirme ma copine en balançant un "On dirait une pub pour du parfum" qui me fait dire que le monde de beauté superflue de l'auteur est très bien retranscrit. Une bonne première impression donc qui ne tiendra pas la route. Malgré une photo léchée, les images sont loin d'être suffisantes pour captiver le spectateur et l'intérêt de l'histoire nous fait défaut. On sent pourtant bien le monde d'Ellis. Ces gens riches, beaux, sexuels, irresponsables et faussement immortels qui s'entrechoquent au milieu de leur luxure. Ce sentiment cher à l'auteur de développer des personnages pensant tout posséder jusqu'à ce qu'ils se rendent compte (souvent violemment) du vide qui les entoure est pourtant au final plutôt bien retranscrit. Malheureusement, pour cette adaptation, le chemin est bien moins intéressant que la destination et ce ne sont pas des artistes recyclés comme Mickey Rourke, des bonnes surprises comme le regretté Brad Renfro ou encore le chanteur Chriss Isaacs, et des acteurs de confiance comme Billy Bob Thornton qui arrivent à élever ce qui reste comme un film à peine intéressant.