Jouissance tarantinienne

Christoph Waltz, voilà ce que vous devez principalement retenir du film. Bon, j'exagère un peu, mais il est important de souligner l’incroyable prestation de l’acteur incarnant le colonel Hans Landa. Personnage déroutant, il est poli, a de bonnes manières, mais il est redoutablement vicieux. La scène d’introduction donne tout de suite une idée sur le personnage. On le hait mais on s’y attache.

Les autres acteurs, judicieusement choisis par le réalisateur, sont tout aussi bons, dans un registre toutefois différent. On peine à reconnaître Brad Pitt dans cette caricature de militaire qu’on croirait sorti du Texas avec sa façon de parler très machée et Mélanie Laurent est glaciale et déterminée, comme son rôle le veut.

Le film est structuré en une dizaine de longs chapitres -à la manière de Kill Bill- et est clairement un film de dialogue. Les scènes d’action, qui se font quelque peu désirer, valent toutefois leur pesant de cacahuètes (ou de pop-corns) tant elles sont jouissives. On est surpris par la barbarie et la violence de ces scènes, tant il est peu commun de voir autant de réalisme dans un blockbuster hollywoodien.

Au final, on a affaire à un film non-historique de qualité qui vaut le détour.