SWEET JESUS MOTHER OF GOD !
Tarantino, cinéaste dont on admire les nombreuses frasques cinématographiques, remet le couvert !
Et ça commence fort. Style western italien, campagne française sous l'occupation, La Lettre A Elise de Beethoven en fond sonore, un fermier et un officier SS en dialoguistes, la première scène impressionne. Au bout de quelques minutes, les spectateurs avisés feront sans doute dans leur pantalon tellement cette séquence parait neuve tout en rendant un bel hommage à tout un pan du cinéma.
Et après, ça enchaîne. Pour être honnête, j'ai tenté, tout le long de la projection, de voir quelle scène était à jeter, quel dialogue sonnait faux, quelle musique ne collait pas, quelle image était mal photographiée. Et bien, RIEN. Tout semble absolument parfait.
Je n'imagine même pas le nombre d'heures passées pour trouver le ton un peu surjoué des acteurs qui donne cette ambiance si théâtrale au film, le nombre d'heures sur chaque détail de reconstitution, le travail effectué (comme d'habitude) sur les dialogues et les situations extravagantes sans être ridicules. Enfin, bref, tout est au poil.
Ca dialogue en allemand, français, anglais et même italien. Avec un respect évident pour chaque langue. Ca te bombarde de références cinématographiques des années 30/40 à tout va. Ca tue des nazis avec la pellicule (littéralement). Ca se permet une scène avec Mélanie Laurent, en train de lire un bouquin "Le Saint à New-York", dans un troquet typique parisien avec le béret et le verre de rouge. Avouons que voir Tarantino filmer Mélanie Laurent boire un canon dans un café parisien a un certain cachet !
Ca joue encore une fois sur l'obsession des pieds avec Diane Kruger, pieds qu'elle a d'ailleurs très jolis, tout comme le reste de sa personne.
Bref, c'est un film de fou, un film culte, un film neuf, un film gargantuesque.
Brad Pitt dit à la fin : "je crois que c'est mon chef d'oeuvre."
Peut être que oui, Quentin, peut-être en effet.
Bravo !