Tarantino : a glourious basterd
Je n'aime vraiment pas les films de Tarantino, mais je dois dire que Inglourious Basterds fut une très grande surprise pour moi.
Tout d'abord, voir Brad Pitt en gros beauf moustachu est quelque chose de vraiment jouissif et génial. On se souvient tous d'ailleurs de la fameuse réplique : "Arivéderchi" absolument désopilante.
Sinon, peu d'action, et c'est tant mieux, car c'est à mon goût ce qui pèse lourd sur le cinéma de Tarantino. Le film est du coup beaucoup plus subtil et intelligent malgré quelques scènes qui s'avèrent tout de même judicieusement bien placées et agréablement diluées pour ne pas tomber dans le "too much". Il faut dire que Tarantino s'est calmé sur sa vulgarité sans tabou de faux rebelle (oui dire "fuck" au cinéma c'était grave rebelle dans les années 60 mais là c'est franchement ridicule), on est loin de Pulp Fiction qui fut pour moi la grosse déception face à un film qu'on m'avait annoncé comme cultissime. Inglourious Basterds m'a fait rire, j'ai beaucoup aimé le colonel Hans Landa, j'ai enfin apprécié le second degré d'un Tarantino, bravo ! Puis niveau acteurs, il y a Diane Kruger tout de même, une valeur sûre...
Quant au dénouement, je le trouve brillant. C'est ce qui s'appelle déjouer les attentes du spectateur (ATTENTION SPOIL) : on s'attend à une volonté classique d'encrer le récit dans la réalité, surtout lorsqu'il s'agit d'un contexte comme la WWII, Hitler ne peut donc pas mourir partant de ce principe ; le tuer à la fin du film est donc absolument judicieux, décalé et intelligent, amorçant une mini réflexion sur la fiction.
Gros hic : la présence de Mélanie Laurent, d'une amabilité glaciale, qui semble tout faire pour agacer son public par sa nonchalance et son mépris innés. Elle ne fait qu'enrichir le casting (je ne sais pourquoi elle est à la mode) à défaut d'enrichir le film.
A voir, et à essayer malgré tout pour ceux qui comme moi ont une aversion pour le cinéma de Tarantino (peut-être est-ce un vaccin ? J'essaierai de revoir ses autres films...)