Insaisissable ? Ils parlaient sans doute du succès du film
Ca y est, j'ai mordu. Le harcèlement publicitaire autour d'Insaisissables m'a fait craquer, et je l'ai vu ce soir-même. S'offrant un casting de rêve, Louis Leterrier confirme au moins une chose: Il sait s'entourer. Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Morgan Freeman et Michael Caine occupant quelques-uns des rôles principaux, c'est du lourd. Ca fait vendre, c'est sûr. Et, des fois, ça peut faire des bons films. Soyons clairs, Insaisissables n'est pas de ceux-là.
Déjà, un gros point négatif: La prétention d'égaler les Ocean de Steven Soderbergh (ouais, parce que Daniel Atlas dans le rôle principal à la place de Daniel Ocean, on a déjà fait plus discret). OK, il y a des points communs: Films de braquages portés par de gros castings. Mais c'est à peu près tout. Quand les braquages de Ocean's sont l'intrigue principale des films et se tiennent plutôt bien, ceux d'Insaisissables sont faiblards, et ne sont qu'une partie du contenu du métrage de Leterrier.
Pourtant, ce sont les meilleurs moments. Même s'ils sont exagérés et parfois vieillots, et, surtout, abusent de l'argument "C'est de la magie, tout est possible", ils sont assez divertissants, et c'est tout ce qu'on demande à ce film, dont personne n'a parlé comme d'un chef d'oeuvre. Ils ont au moins le mérite de maintenir éveillé, quand le reste de l'intrigue nous assoupit. Cette course poursuite policière, tout aussi irréaliste que les tours de magie, est vraiment chiante.
Quant aux acteurs...avec un script moyen, voire précaire, difficile de se sublimer. C'est le cas ici. Les trois acteurs principaux sont moyens, rien à signaler. Michael Caine a des répliques stupides, et semble donc mauvais, puisque c'est ce qu'on lui demande. Morgan Freeman, lui, est peut-être le meilleur, mais son personnage est tout aussi tarte, et on a du mal à croire vraiment à ses dialogues.
Enfin, c'est dingue comme Mélanie Laurent est nulle. Incapable de jouer correctement, elle enfonce encore un peu plus le film, déjà mal en point sans elle. Quand elle est là, on s'assoupit. Dans certains films, on ressent que l'acteur principal est essentiel, qu'on dormirait profondément sans lui (c'est ce qui m'est arrivé devant L'insoutenable légèreté de l'être, cf ma critique). Là, c'est l'absence d'un personnage qui est essentielle si on veut pouvoir garder les yeux ouverts.
Même si faut dire que j'aurais préféré m'endormir tout de suite, je me serais moins ennuyé.