Quand Donnie Yen met l’Amérique en garde avec un Wing Chun bien dosé
Donnie Yen, le mec qui te calme avec un regard pendant que ses poings te récitent la Bible du kung-fu, débarque en plein San Francisco des années 60. Ici, on mélange arts martiaux et leçon de morale à coup de manichéisme XXL. Les méchants blancs sont des caricatures vivantes à tel point qu’on dirait les boss finaux d’un jeu vidéo mal codé. Tu les vois arriver avec leurs tronches d’oppresseurs et leurs répliques sorties d’un manuel scolaire, mais c’est pas grave : t’es là pour voir Ip Man enchaîner les mandales, et pour ça, t’es servi.
Les États-Unis version Street Fighter : mode facile activé
On ne va pas se mentir, ce film est un peu l’équivalent d’un stage bonus dans Street Fighter : les méchants arrivent, se font déboîter, et repartent en position latérale de sécurité. C’est simple et efficace, comme un combo qu’on spamme. Le problème, c’est qu’à force de taper sur la même touche, on finit par s’ennuyer. Heureusement, Donnie Yen sauve l’affaire avec son charisme qui pourrait stopper un train lancé à pleine vitesse.
Les sous-intrigues : quand tu veux avancer mais que le jeu te force à regarder des cinématiques
Entre la maladie de Ip Man et son fils rebelle qui veut jouer les durs, on sent que le film essaie de te toucher. Sauf qu’on est là pour voir des combats, pas un remake asiatique de Docteur Quinn, femme médecin. Résultat : t’attends impatiemment que Donnie fasse taire tout ce drama familial avec un coup de coude bien placé. Les scènes d'émotion sont un peu comme un tutoriel de jeu que t’essaies de skipper en tapant frénétiquement sur “passer la scène”.
Scott Adkins : le méchant boss final qu’on aime détester
Tu sais que t’as réussi ton film de baston quand le méchant est joué par un mec qui transpire la brutalité pure. Scott Adkins, c’est le genre de gars qui fait peur rien qu’en attachant ses lacets. Il est arrogant, violent, et il se prend des coups avec le sourire. C’est le combattant parfait pour permettre à Donnie Yen de montrer qu’à 50 ans passés, il peut encore te démonter sans transpirer.
Les chorégraphies : du kung-fu ballet
Oublie les bastons bourrines à la Fast & Furious. Ici, chaque coup est précis, élégant, et chorégraphié comme une danse de gala où chaque mouvement est aussi beau qu’une peinture de la dynastie Ming. Quand Donnie Yen se met en garde, c’est comme si le monde s’arrêtait pour admirer la grâce du maître. La brutalité devient un art, et même si le film est bourré de défauts, tu ressors satisfait juste pour ça.
Conclusion : Un dernier combat à moitié épique, mais toujours stylé
Ip Man 4, c’est comme une vieille console qu’on ressort du placard : tu sais que c’est pas parfait, mais t’y reviens parce que ça fait du bien. Entre propagande grossière et chorégraphies millimétrées, le film te laisse avec une impression mitigée. Mais rien que pour voir Donnie Yen affronter Scott Adkins dans un duel qui mélange classe et destruction totale, ça vaut le coup de poser ton cerveau deux heures.
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