Un déception? Pire, une insulte.
Ouvrir la "phase 2" de l'univers cinématographique de Marvel par le même héros que celui par qui tout à commencer semblait légitime. Et on pouvait s'attendre à un film de haut niveau. C'est à un bon gros fail que l'on assiste pourtant... Passer après Avengers n'était certes pas chose aisée, mais de là à se retrouver face à une telle pantalonnade, il y a de quoi pleurer des larmes de sang. Que le personnage du Mandarin se retrouve littéralement "violé" scénaristiquement, passe encore. Que la prétendue adaptation du comics extremis soit à côté de la plaque, pas si grave. Après tout, on ne peut pas considérer qu'une adaptation de comics issues de 60 ans de récit en trois films ai vocation a être fidèle. Que le réalisateur et le scénaristes prennent des libertés avec l'histoire, ça ne pose aucun problème tant que c'est pour le meilleur. Pas de bol, ils ont opté pour le pire.
Le scénario est un festival d'incohérences poussives, de situations parfaitement improbables (même dans un univers peuplé de super-héros) et de Deus Ex Machina affligeants (a tel point qu'il en vient à invalider le scénario des deux opus qui l'ont précédé, bien entendu sans aucune justification...). Quant à l'humour, omniprésent jusqu'à l'indigestion, il s'applique consciencieusement à fusiller systématiquement toute forme d'intensité dramatique, pour achever de faire de ce qu'on promettait le volet le plus "sombre" de la série, une triste farce.
Reste les effets spéciaux, effectivement parfaits, et les scènes d'action qui, si on parvient à dépasser la consternation induite par les situations qui les entraînent, sont superbement bien réglées. Mais le reste du film est une véritable insulte à l'intelligence des spectateurs (ce qui me consterne compte-tenu du nombre de personnes qui se tenaient le ventre de rire dans la salle...) et un bon gros doigt d'honneur aux fans du comics.
On pardonne tout à un bon scénario, y compris d'être une piètre adaptation. Mais Iron Man 3 a choisi d'être scénaristiquement nul sur tous les plans. Et ça, on ne peut pas le pardonner.