Itaewon est un quartier de Séoul que l'on connaît surtout pour ses bars et son ambiance cosmopolite. Après la guerre de Corée, il fut d'ailleurs le lieu des festivités Américaines, laissant vagabonder les troupes de l'oncle Sam à la recherche d'exotisme charnel. Itaewon est également connu pour être le quartier de la prostitution et du transgenre mais ce serait réduire sa population.
Nous suivons des femmes, toutes d'un certain âge, du moins suffisant pour avoir connu la grande époque avant le déclin et la misère sociale. Ces femmes sont fortes, drôles et ont la narration facile, ce qui nous offre un portrait à la fois très vivant de l'histoire de ce quartier mais également assez pathétique. Leurs vies sont derrière elles et ce que nous découvrons du passé n'a rien de bien enviable.
Ces femmes nous parlent de leurs rêves et de leurs déboires. L'une, la plus touchante probablement, évoque le décès récent de son mari, un américain. Elle nous conte leur histoire, le racisme, les préjugés envers celles qui se faisaient héler comme des "salopes à Yankee", le tout sans aucune gène ni ressentiments.
De façon général, le documentaire s'avère très inégal. Quelques informations portées à l'écran sont intéressantes à entendre, lorsque d'autres provoquent une indifférence totale.
Une forme sympathique mais un fond à peine remplie, faute à un intérêt certainement mal desservie entre tous les sujets qu'un documentaire sur Itaewon pouvait réunir.