Jack the Giant Slayer est une adaptation mal fagotée de deux contes. Jack et le haricot magique d'un côté, et l'éponyme Jack le tueur de géants de l'autre, signée par celui qui a commis Superman returns. Quand j'y songe, je me demande bien pourquoi je me suis laissé aller à regarder son dernier bébé (des souvenirs des premiers X-Men peut être...).
Ce film cumule plusieurs défauts. Déjà, des deux contes, il n'emprunte que quelques éléments nécessaires à raconter sa propre histoire (un haricot magique et des géants pour résumer, avec une touche d'originalité, une princesse à sauver) en oubliant le merveilleux du premier (on aperçoit bien une harpe, mais elle reste muette) et l'épique de l'autre (il ne tue véritablement qu'un seul géant ! Et encore, ça relève plus de l'accident que de la mise à mort...).
Ensuite, les effets spéciaux sont immondes. Entre l'introduction qui ressemble à un prologue de jeu vidéo tournant sous Windows 95, le design général des géants, sorte d’australopithèques mal pixelisés, et le manque de général de dynamisme des scènes de batailles (déjà risibles scénaristiquement parlant)... Pas grand chose à sauver.
Enfin, l'histoire en tant que telle, associée à un casting de seconds couteaux qui fait tout sauf rêver (même le sourire niaiseux inimitable d'Ewan Mc Gregor, inexplicablement présent à l'affiche, ne parvient pas à relever la sauce), ennuie vite. Passée la première heure, on patiente difficilement pour atteindre le terme de l'aventure...
Ce n'est pas détestable en soi, ça divertira certainement quelques têtes blondes, mais il y a bien mieux à leur montrer...