Alors, qu'en ce moment, on préfère disserter de ( sa résurrection ? ) son Western dans les champs de coton, moi, j'ai revu "Jackie Brown".
Tarantino adapte le Grand Elmore Leonard qui, du Western ( L'Homme de l'Arizona, Hombre ) en passant par le Polar ( Mister Majestyk, La Guerre des Bootleggers ) aura inspiré le Septième Art de ses histoires de petits malfrats et de leurs destins qui s'entrecroisent.
QT en profite pour rendre hommage à un genre qu'il affectionne particulièrement comme un paquet d'esthètes et de spécialistes du bon goût : la Blaxploitation, genre ancré dans le Polar, ce qui lui va plutôt bien on le savait déjà, mais là...
Est-ce le fait d'être arrivé à maturité ?
Les talents combinés du cinéaste et de l'écrivain ?
Les acteurs au top même si, ils ne viennent pas du même cheptel ?
Une chose est sûre, à mon sens, le Quentin livre sa plus belle histoire d'amour ( j'oublie volontairement "True Romance" qui est un Tarantino sans en être un vu que c'est un Tony Scott ).
Polar à l'eau de rose où on croise un prêteur sur gage désabusé ( Bob Forster ) tombant en Amour pour une hôtesse de l'air ( Pam Grier ) qui a des heures de vol.
Où les malfrats ( Sam Leroy Jackson, Bob De Niro ) et les flics ( Michael Keaton ( qui reprendra son rôle de Ray dans le "Out Of Sight" de Soderbergh )) ne valent pas mieux.
Le portrait d'une Amérique sans concessions où la Grâce, le Charme, la présence magnétique de la magnifique Pamela plane et envoûte.
Une bande-son juste au top, des dialogues savoureux, on ricoche pendant près de 2 heures 30 entre sourires et yeux qui piquent ( un Jedi ne pleure pas ! ).
Et Quentin qui sort de sa retraite l'abject Sid Haig. Rien que pour ça, mais aussi pour le reste, Merci.