Avec Dr No, l'agent secret ne tente pas une simple incursion du héros littéraire dans le 7e art, mais réalise un film culte qui chambeloura à tout jamais son époque.
Il aura fallut 10 ans pour faire passer Bond du livre au grand écran. Malgré quelques détours ratés par la télévision, c'est en 1962 que la plus grosse licence de tous les temps décolle. Il faut bien se rapeller de la société à cette époque pour comprendre le chamboulement qu'à eu le film. On y voit du sexe, des filles de mauvaises vies, du meurte de sang froid, et tout ca sur grand écran et en couleur ! Bien entendu, tout cela ne suffit pas. Il faut compter sur les dénicheurs de talents que furent les producteurs Brocolli et Saltzman en prenant un jeune acteur écossais inconnu dans le rôle principal. 50 ans plus tard, il reste l'exemple même de la virilité et de la classe absolue. Son introduction à une table de poker est juste hors-norme, ne dévoilant son visage que lorsqu'on lui demande son nom: "Bond, James Bond !". Et comme si cela ne suffisait pas, ce sont les célèbres notes de musique de la licence qui enveloppent le tout, rendant cette scène l'une des plus cultes du cinéma. Et elle ne sera pas la seule. Comment ne pas encore craquer face à l'érotisme toujours aussi puissant d'Ursula Andress sortant de l'eau en bikini !? Telle est la force de Dr No ! Si par défaut de moyen encore suffisant, les producteurs se "contentent" du scénario le plus évident et le moins couteux à adapter, ce n'est pas pour autant que le film ne marquera pas les esprits. Il reste superbement structuré, établissant déjà les règles typiques de tout bon 007.
Alors certes, il peut sembler un peu naif par moment , voire vieillot, mais James Bond contre Dr No est finalement bien plus qu'un simple Bond, c'est la photographie d'une époque (dorée pour un espion avec la guerre froide et la conquête de l'espace). Et cette époque, il la marquera au fer rouge, voire même l'influencant, et ce, au même titre que les 4 de Liverpool ou que JFK. Culte !