Voilà un film qui a les défauts inhérent à sa qualité principale, une volonté de propager un humanisme désarmant. Il est dur de ne pas admettre que la fin à un aspect rassérénant, une sorte de pansement à l'âme qui nous laisserait croire que le dialogue est la solution à tout.


Son introduction trompeuse nous plonge dans la formation de ses gens qui vont mettre en œuvre les solutions idoine pour aboutir à une justice réparatrice. C'est là le cœur du film, comment avancer, évoluer, dépasser le statut que nous impose une machine judiciaire déshumanisé. Comment dépasser son statut de victime.


La première séquence comme je le disais plus haut nous montre ses futurs agents en pleine simulation d'un entretien avec une victime désirant une confrontation avec son agresseur, et que nous dit cette scène, que l'écoute n'est pas un don, que la mise en confiance d'autrui s'apprend, et c'est donc littéralement à une mise en scène diegetique que l'on assiste.


Le formateur (réalisateur) Denis Podalydes reprend les geste, les mots, la rythmique des phrases, une vraie science se met en branle pour aboutir à la mise en place d'une confiance mutuelle. C'est donc précisément la mise en abyme du film qui cherche à rendre complice le spectateur pour l'amener à croire en ces personnages.


C'est là où bas blesse, le film résonne artificiellement dans son développement narratif. Les agents sont adorable, concernés et présenté dans un quotidien ou leur fonction les dévore, mais toujours avec une bonhommie et le désir d'aller vers l'autre. Les acteurs, victimes comme coupables sont brillant, mais le récit s'égrenne avec une certaine paresse en voulant à tout prix que les conflits présenté soit ceux du passé.


Il n'y a finalement aucune anfractuosité à laquelle s'accrochait, les drames sont parfois déchirant mais il se dessine dans une temporalité auquel on ne peut accéder. A trop vouloir être bienveillant on ressent trop les fils de la marionnettiste qui cherche à nous diriger et il fini par s'en dégager un manque de naturel que parvient à palier assez souvent la qualité globale du casting.


Cela reste un film grandement recommendable, mais pas un grand film car il souffre d'un manque d'asperité dans sa mise en scène et le déroulé de sa narration. Il n'empêche que certains témoignage assez crû, notamment celui du personnage incarné par Adèle Exarchopoulos, peuvent fortement émouvoir, mais la encore c'est un film qui ne s'envisage que dans la violence du verbe en ignorant la portée d'une mise en image ambitieuse.

LionelBremond
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le 6 nov. 2023

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