Quelques moments de grâce pour un sujet qui est loin d'en manquer !!!
Le Québec a été pendant longtemps la partie du monde la plus profondément catholique, aujourd'hui elle est celle où l'anticléricalisme est le plus présent ; on se demande bien pourquoi ???
Mais contrairement à ce que l'on pourrait s'attendre, "Jésus de Montréal" n'est pas du tout un film anticlérical, expliquant même dans une scène, avec justesse et conviction, la nécessité de la religion dans la vie de certains êtres. En fait, le film ne critique pas la religion en elle-même mais plutôt les autorités religieuses. La critique s'étend même à toute la société québécoise.
Ce que l'on peut regretter parfois c'est une symbolique christique un peu lourde, notamment sur la fin, ainsi que quelques longueurs qui peuvent parfois faire décrocher. Mais d'un autre côté, on a le droit à quelques beaux moments comme une séquence de casting qui se termine de manière jouissive pour deux des protagonistes et pour le spectateur ainsi et surtout, puisque c'est le cœur du film lui-même même s'il se situe dans le premier tiers, la représentation théâtrale qui atteint parfois la Grâce avec un G, ce qui va plutôt bien avec le sujet de la pièce.