L'histoire de l'activiste James Gralton, après la guerre civile en Irlande

Dans le début des années 30, James Gralton, dit "Jimmy", après s'être expatrié aux Etats Unis, revient dans son Irlande natale, plus exactement à la frontière de l'Irlande du Nord. Le personnage de Jimmy est joué par Barry Ward, qui semble avoir une bonne notoriété, un bon acteur. Simone Kirby, joue un personnage secondaire, Oonagh, sans doute non historique, mais prend de l'importance au fur et à mesure de l'histoire.


Il fait réinstaller la salle de danse "Pearse-Connolly hall", qu'il avait créé dans le début des années 1920, poussé par la jeunesse du comté, qui y voit un symbole de liberté, puis par ses ami.e.s. Il s'agissait d'un lieu communautaire, politique, culturel: cours de chants révolutionnaires, de boxe masculine, de dessin, de poésie et de débats politiques qui participait à la lutte révolutionnaire pour l'indépendance.


La réouverture de cette salle amène un nouveau souffle au petit comté de Leitrim et a beaucoup de succès, au grand dam du curé qui dénonce tous ceux qui y viennent et les arrête sur la route comme si il était agent de police.


Les musiques et les danses sont irlandaises, mais Jimmy y fait aussi diffuser du jazz, ce que ne supporte pas le curé, qui y voit un plaisir païen, qu'il considère loin de la culture irlandaise et porte un discours raciste, anti-communiste.


L'église catholique faisait quasiment office de gouvernement à cette époque, gardien de la "bonne" morale. Lorsqu'il dénonce à l'occasion d'une messe, les personnes qui y participent, ayant pris soin d'écrire tous les noms pendant son "travail de flic", celles-ci sont humiliées et méprisées. L'une d'elles est même battue par son père, ce que conseille le curé à tous. Ce curé fait aussi passer l'idée saugrenue qu'ils et elles seraient des hooligans et antéchrist.


Un groupe d'un comté voisin fait rouvrir la maison d'une famille qui en avait été expulsée. Jimmy y participe et les soutient, sur leur demande. En représailles, une attaque a lieu dans la salle de danse... Mais la quasi fin est un beau pied de nez !


Ce film est en partie une critique du système catholique dont la morale bien pensante, cache un monde de pouvoir et d'argent, dans des sociétés où les peuples sont démunis et réprimés.

CoMafalda
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les films de Ken Loach

Créée

le 29 oct. 2019

Critique lue 195 fois

2 j'aime

CoMafalda

Écrit par

Critique lue 195 fois

2

D'autres avis sur Jimmy's Hall

Jimmy's Hall
Curtisian
7

Fire in the Hall

Si le – doublement – dernier film de Ken Loach semble céder à la mode qui pousse les réalisateurs à inscrire des images réelles en exergue de leurs propres œuvres, Jimmy's Hall est avant tout un film...

le 18 mai 2015

10 j'aime

6

Jimmy's Hall
marquise
8

We'll never stop dancing

J'ai découvert le cinéma de Ken Loach grâce à arte, je devais avoir 16 ou 17 ans, avec Just a kiss, qui hante encore ma mémoire. C'est pourquoi j'ai eu envie de voir Jimmy's Hall dès que j'en ai...

le 15 sept. 2014

9 j'aime

6

Jimmy's Hall
oso
6

Rage spirituelle et claquettes abrasives

Retour au réalisme engagé pour Ken Loach. Après deux films plus légers qui laissaient entrevoir une facette rafraîchissante de son cinéma, le réalisateur fait le choix de reprendre les armes à...

Par

le 11 déc. 2014

7 j'aime

3

Du même critique

Les Crevettes pailletées
CoMafalda
6

Quel dommage d'en avoir fait une caricature

Bien que cela soit une comédie, ce film est sensé s'inspirer de la véritable équipe de water polo gay et qui sont chaque année aux gaygames. Cédric Le Gallo, l'un des réalisateurs, fait partie de...

le 6 nov. 2019

4 j'aime

Pulp Fiction
CoMafalda
8

On l'aime pour son côté loufoque et déjanté

Pulp fiction est connu pour être un film culte des années 90 et le style de Tarantino y est quasi à son apogée, notamment par son côté loufoque et déjanté, même si cela reste un film avec des clichés...

le 21 oct. 2019

4 j'aime

9

Kika
CoMafalda
6

Almodovar ou la banalisation du viol

Dans ce film, l'un des rôles majeurs est joué par Victoria Abril qui signe ici une de ses premières grandes prestations, dans le rôle d'une présentatrice télé qui jalouse de la nouvelle copine de son...

le 21 oct. 2019

3 j'aime