Fantasmagorique, bordélique et décomplexé : ‘John Dies at the End’ est une expérience complètement délirante, où les idées les plus folles se côtoient avec une maestria étonnante. Evidemment, le film ne s’embarrasse pas d’une introduction, mais plutôt d’une séquence pré-générique déjantée qui nous projette dans un univers où la réponse à la question « Pourquoi ? » est « Pourquoi pas ? ».
De là, le récit file à toute vitesse, nous emportant dans un labyrinthe génial de péripéties absurdes, sur lequel règne une atmosphère moite transpirant la consommation intense de substances psychotropes. Si le scénario nage en pleine série B, le trip est intense pour peu qu’on s’abandonne à la déferlante de thèmes, d’ingéniosité et de références qui rythment l’œuvre.
D’ailleurs, ‘John Dies at the End’ ne cache pas son affiliation au cinéma petit budget : les effets spéciaux sont parfois cheap et le casting est formé de nouvelles têtes. Pour autant, les acteurs sont plutôt convaincants (on appréciera d’ailleurs la présence de Paul Giamatti), les effets spéciaux ne sont jamais minables et rappelle le travail de David Cronenberg, la bande-originale est satisfaisante, et la mise en scène est plutôt réussie. En fait, la réalisation balance entre film indépendant et série B, mais cet étrange mélange s’accorde bien à l’ambiance psychédélique de l’œuvre.
Un génial trip fantasmagorique.