Bon alors...Grand parti pris, ca c'est certain. La prise de risque est toujours quelque chose que j'approuve à défendre mais là, je suis vraiment partagé. Je mets un 7 difficilement, je me verrais très facilement mettre 5 ou 6, au moins la moyenne en tout cas car j'ai trouvé quelques détails vraiment bien.
On va commencer par les points positifs alors: Déjà la prise de risque en est un même si j'y suis partagé là-dedans (j'y reviendrai). Bah je dirais tout simplement l'apparition de Lady Gaga en Harley Quinn...Ah, on la connaît, elle est très explosive et c'est un rôle qui lui convient donc bien. En plus, c'est un bon moyen de retranscrire Joker sous l'animation musicale vu qu'on sait que le premier jouait beaucoup sur le rôle du silence...Et elle y reste plausible en n'en faisant pas trop non plus par rapport aux débuts de Quinn. Elle joue bien dans sa relation avec le Joker en lui cachant certaines vérités, l'ascendant qu'elle prend dans son influence...C'est finement joué. Le couple a une certaine emprise sur le procès et ce double regard est une bonne perspective. La réflexion de la prise du pouvoir du personnage sur notre identité: Arthur Fleck ou le Joker ? La transcendance même par volonté change ce qu'on est et ca fait quelques échos à ma vie ca, notamment d'autres avec les difficultés sur l'amour...C'est hyper dur à préserver et j'ai donc versé quelques larmes à la fin quand ils se séparent. Mais ca reste positif: Ce sont des bonnes larmes car résonnance et puis ca confirme un peu mes enseignements. C'est riche en pensée et le jeu par rapport aux médias est bien sûr quelque chose que je trouve saisissant. Aussi d'avoir fait revenir le petit nain là haha, c'était bien pensé.
Maintenant passons aux points négatifs: La prise de risque est trop abusive, je trouve...Alors, la surprise est de mise. Quinn coupant les lendemains avec le Joker et donc leur lien pour affronter Batman. Ce film reflète même tout court la coupure avec Batman et la mort du Joker à la fin...Enfin la probable, je ne sais pas. A la fin, c'est le chaos dans les rues et aussi chaos dans la clôture du film, c'est trop rustre. Rusticité réussie mais on parle d'espoir et puis hop, ca s'en va. La pleine confiance et d'un coup comme ca, comme si c'était prémédité, hop le refus de continuer...C'est voulu, c'est sûr mais de caractériser l'amour fou comme le moteur de la chute, vouloir s'ancrer à des choses comme la coupure de nos actions: Je trouve ca un peu décevant. Couper des illusions comme ca, après c' est fidèle au final à l'esprit du Joker. Finir dans une apothéose assumée, le côté un peu farfelu, brisant...Aah moi ca me gêne un peu parce que c'est ce que je combats un peu tous les jours, perdre la foi et dire que le réel est plus fort que nous là dedans par la pression juridique et médiatique. Je trouve ca très contraignant. Après j'aime moins les films trop bisounours mais là, ca fait très imposition. Couper l'idéal comme ca, l'amitié hors de la relation, j'ai vraiment du mal... Et puis le rythme très lançinant sérieusement. Papapa, toujours les reprises en chanson, les rêves du Talk-Show et tout ca, j'aime bien l'idée de faire ressentir le clin d'oeil sur la suite même si je ne l'ai pas plus aimée que ca.
Ce qui me fait dire qu'en soi, je trouve un bon côté à ce film malgré toutes ces choses qui m'ont dérangées honnêtement. Après, c'est assez impalpable, je pense, mais je suis attiré dans les films par cet esprit de violence...J'ai une petite fascination pour Kafka et Kafka, aussi est dans cette irrationalité pourtant naturelle de l'acte. Kafka le mesure plus qu'ici cet équilibre, je pense, euh c'est pas des plus limpides dans ma tête ce que je veux dire par là mais en gros, je pense que c'est trop rude par rapport à Kafka. Et puis je m'attache aux anti-héros, je cherche à comprendre et pardonner les défauts pourtant que je repousse les miens mais je pardonne chez les autres car je comprends en fait que c'est dur de rendre certain le côté qu'on se hisse au dessus des vices ou des choses comme ca. Au final, je relativise un peu cette désapprobation de ce côté anti-idéaliste: J'ai envie d'appeler à un rêve sensé, là c'est un peu compliqué...Mais c'est donc un film qui m'a fait vibrer au-délà de mes idées et de ma raison. Il y a vraiment le sentimental qui parle même si il y en a une parade quelque part mais au moins, il est susceptible de faire réfléchir positivement. L'opposition au noumène chez Kant est une base de renégocier le film et voir à quoi il peut appeler...Et j'aime bien cette tendance de se mettre du côté des vilains, ca fait moins conte de fées. Je peux parfois être un peu naughty avec une certaine gentillesse derrière évidemment, ne me prenez pas pour un Joker non plus...Mais le film s'arrache de ses points que je trouve moins bien si on fait un brainstorming. Mais je peux pas mettre plus de 7 surtout qu'à partir de 8, je mets vraiment des films qui m'ont bien convaincus simplement ou le début de coup de coeur profond. On n'en est pas encore à là sur ce film, je trouve...Mais n'oublions pas les bonnes choses même si on a 5 heures de ressenti dans le film haha. Après si on aime bien gratter du temps au cinéma, c'est toujours gratifiant, ces perspectives-là ! X) Mais bon, je ne peux pas totalement critiquer vu les questions mises sur la table voilà, c'est ca en fin de compte !