Alors qu'il va bientôt passer en procès par rapport aux meurtres commis dans le premier film, Arthur Fleck va rencontrer au sein de la prison d'Arkham une femme avec qui il va vivre une folie à deux.
A l'origine, Todd Phillips clamait haut et fort que Joker n'aurait pas de suite. Sauf que 1 milliard de dollars plus tard, un Lion d'or à Venise, et des pluies de trophées dont un Oscar pour Joaquin Phoenix, il a eu pour un moment le même genre de pouvoir que Francis Ford Coppola à l'époque du Parrain deuxième partie. C'est-à-dire qu'on l'a supplié de faire une suite, peu importe ce que ça serait, peu importe les moyens, mais il en a lourdement payé le prix avec un film qui a profondément divisé, en plus d'être un four commercial.
Bien que je ne l'aime pas comme Joker, je ne suis pas contre de faire quelque chose à contre-courant, à savoir faire un film musical, avec Lady Gaga en Harleen Quinzel, au nom de la musicothérapie que vit le personnage de Joaquin Phoenix, mais qu'est-ce que c'est mal rythmé ! Je peux vous dire qu'on subit ces 138 minutes, où les moments musicaux sont souvent chiants (avec un acteur qui chante très mal, mais il y a une raison), une quasi-absence d'extérieurs, et une procès qui est interminable. Tout cela pour voir encore et toujours Joker, incarné par Phoenix, en faire des caisses, au point que ce qui marchait dans le premier film sonne ici comme un gimmick.
Par contre, je salue la prise de risque, ainsi que le choix de démarrer l'histoire par un cartoon à la manière de ceux produits par la Warner dans les années 1950, réalisé par Sylvain Chomet et qui donne déjà les clés à venir sur le destin de son personnage, avec un choix au fond assez culotté sur le Joker en lui-même, qui n'est pas seul dans sa tête mais aussi à l'extérieur.
Je ne jetterais pas le bébé avec l'eau du bain, car la prise de risque est là, mais ça aurait clairement eu besoin d'être raccourci.