Après un passage cannois remarqué (prix du jury un certain regard et queer palm 2022), Joyland s’invitait dans la sélection Tour du monde du festival du film de Sarlat 2022.

Pour sa première réalisation, Saim Sadiq nous offre un diamant brut aux multiples facettes.

Ces dernières nous réfléchissent différents versants de la société pakistanaise. Pour autant, il ne s’agit pas de nous laisser éblouir en surface mais bien d’explorer en profondeur, à la

manière d’un kaléidoscope toutes les nuances : des plus chaudes aux plus sombres.

Pendant un peu plus de 2h, il sera question du poids de la famille, des traditions, des conventions sociales et du destin accomplir. Que l’on naisse homme, que l’on naisse femme, le chemin à parcourir est tout tracé et ne peut dévier : chacun est otage de sa situation.

Tendre vers son but rêvé, c’est mobiliser un redoutable courage pour s’affranchir des siens.

Pour certaines situations, ce désir de liberté est sans issue et certaines choses demeurent terriblement insolubles…

A travers des personnages forts, durs et hauts en couleurs, Joyland est un objet rare et précieux, témoignage brutal et sincère d’une société qui oscille entre le poids douloureux des traditions et la furieuse soif de liberté.

Alicia_87
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Festival du film de Sarlat 2022 et Les meilleurs films de 2022

Créée

le 22 déc. 2022

Modifiée

le 22 déc. 2022

Critique lue 277 fois

5 j'aime

Alicia_87

Écrit par

Critique lue 277 fois

5

D'autres avis sur Joyland

Joyland
AnneSchneider
8

Le Pakistan contemporain, entre contrainte et étouffement

 Qu’est-ce qu’être homme ? Et, peut-être plus encore, comment être un homme dans le Pakistan contemporain, république islamique fondée sur un système patriarcal et des traditions qui corsètent...

le 14 déc. 2022

19 j'aime

16

Joyland
EricDebarnot
8

Trouble du genre et joie du cinéma

La plupart des films qui s’attaquent au sujet à la fois brûlant et polémique, voire clivant, des « genres » le font dans le contexte finalement rassurant des sociétés occidentales où une certaine...

le 2 janv. 2023

12 j'aime

1

Joyland
Noel_Astoc
5

Fille de choix

Découvert à l’UGC des Halles à Paris dont on ne saurait trop louer la très large programmation, j’allais avec bonne volonté et sans aprioris découvrir mon premier film pakistanais. J’avoue avoir été...

le 31 déc. 2022

5 j'aime

2

Du même critique

Compartiment n°6
Alicia_87
8

Résilience polaire

C'est par un après-midi ensoleillé de septembre que l’édition 2021 du festival du cinéma américain de Deauville proposait de prendre place dans le Compartiment N°6 du train moscovite, en direction...

le 19 sept. 2021

35 j'aime

7

Désobéissance
Alicia_87
9

Liberté chérie

En adaptant librement le roman « La désobéissance », le réalisateur chilien Sebastián Lelio, nous offre dans son troisième film, le traitement des thèmes qui lui sont chers. Fortes,...

le 18 juin 2018

16 j'aime

12

Titane
Alicia_87
8

Les cabossés

Cinq ans après la secousse Grave, Julia Ducournau est de retour avec son second long-métrage, Titane, sélectionné en compétition officielle du festival de Cannes 2021. Son premier long-métrage a...

le 19 juil. 2021

15 j'aime