Après un passage cannois remarqué (prix du jury un certain regard et queer palm 2022), Joyland s’invitait dans la sélection Tour du monde du festival du film de Sarlat 2022.
Pour sa première réalisation, Saim Sadiq nous offre un diamant brut aux multiples facettes.
Ces dernières nous réfléchissent différents versants de la société pakistanaise. Pour autant, il ne s’agit pas de nous laisser éblouir en surface mais bien d’explorer en profondeur, à la
manière d’un kaléidoscope toutes les nuances : des plus chaudes aux plus sombres.
Pendant un peu plus de 2h, il sera question du poids de la famille, des traditions, des conventions sociales et du destin accomplir. Que l’on naisse homme, que l’on naisse femme, le chemin à parcourir est tout tracé et ne peut dévier : chacun est otage de sa situation.
Tendre vers son but rêvé, c’est mobiliser un redoutable courage pour s’affranchir des siens.
Pour certaines situations, ce désir de liberté est sans issue et certaines choses demeurent terriblement insolubles…
A travers des personnages forts, durs et hauts en couleurs, Joyland est un objet rare et précieux, témoignage brutal et sincère d’une société qui oscille entre le poids douloureux des traditions et la furieuse soif de liberté.