Avec cette histoire policière autour d'un riche banquier enlevé et de sa fille, Georges Franju rend hommage aux films muets rocambolesques de Louis Feuillade. Ainsi, l'ensemble se déroule au début du 20ème siècle, et se compose de scénettes entrecoupées de cartons descriptifs.
Le problème est que le scénario, relativement intriguant au début, accumule les invraisemblances, et n'offre que peu de personnages intéressants, mise à part la vénale et machiavélique Françine Bergé. Le fameux Judex est à la fois pas assez mystérieux et trop peu développé pour que l'on s'y attache. Certes, les films auxquels "Judex" fait hommage n'étaient pas beaucoup plus fouillés, mais on pouvait s'attendre à mieux quand on sait qu'un an après sortait "Fantômas", au scénario autrement plus solide, et se basant sur des récits de la même époque. Heureusement, Franju offre une mise en scène certes très sobre mais esthétique, avec notamment une jolie photographie.