Julie et les garçons

Portrait de Julie, une jeune femme exemplaire sur son parcours scolaire mais qui va se trouver bloquée dans sa vingtaine : elle ne sait plus quoi choisir pour son avenir.

Les 12 chapitres nous amènent dans l'évolution professionnelle et (surtout) sentimentale d'une norvégienne en perte de sens. Contrairement à ses aïeux qui se sont mariés et eu des enfants bien avant la trentaine, elle se pose plus de questions et a des exigences fortes vis-à-vis des hommes de sa vie.
Ce sera prétexte à pouvoir dérouler tout les sujets du couple comme la famille, les amis, le sexe, la politique, l'adultère,... Tous ces sujets sont traités d'humeur égale avec fraîcheur, spontanéité et humour, sur la continuité des chapitres.

Joachim Trier nous propose tout ceci avec une écriture rythmée et drôle, sans oublier un sens de l'esthétique, réellement notable dans une séquence réussie qui met entre parenthèses le temps autour de Julie et Elvind.

Une ombre au tableau de ce 'feel-good movie' sera quand même là pour nous montrer un personnage (Aksel) qui devra faire face à une réalité qui rattrape l'insouciance.
Passage qui sera introduit et appuyé précédemment par un débat entre plusieurs idéologies qui ne se comprennent pas.
A noter que ces éruptions idéologiques mouchettent le film, l'exemple flagrant avec Sunniva, l'ex d'Elvind, est assez réussi et plutôt drôle.

En somme, ce nouveau long métrage de Joachim Trier est une bonne surprise, et elle est rafraîchissante.