Deux petites précisions avant d'attaquer. À l'heure où j'écris ces lignes, je ne suis qu'un jeune con de 18 ans, et je sors tout juste du cinéma. Ce texte (je n'ose l'appeler critique) sera donc un concentré d'émotion, rédigé au fil de la musique du film. Allons y donc. L'année dernière, mon film préféré était Adolescentes, vu pile au bon moment parce que j'étais juste après la période dépeinte dans le docu. Ici, c'est pareil, à la différence que l'émotion ne vient plus de la nostalgie mais de l'appréhension du futur. Il est difficile de faire plus justement actuel que cette Julie en 12 chapitres, tant il brosse avec précision et finesse les tares de son temps. Cette peur des histoires d'amour qui n'arrivent pas, qui arrivent mal, de ne pas parvenir à se fixer, d'avoir (ou de ne pas avoir) d'enfants. Le personnage d'Aksel est pour le spectateur masculin que je suis (pas d'analyse politique ici, quoique le film soit brillant sur ce point ici, mais je parle en pur ego), pour ma personne, un pur référentiel. Tout est fin, tout est brillant, je crois pouvoir sans mentir dire que c'est, avec le cinéma de Kechiche, l'un des seuls films que j'ai vu où j'ai le sentiment de voir une histoire d'amour parfaitement réaliste, où tout est crédible, cette idée que rencontrer la bonne personne ne suffit pas, qu'il faut le bon moment et le bon endroit, ça résonne tellement en moi, et ce n'est pas la seule ! Alors je n'ai pas parlé du féminisme, des personnages, de la mise en scène, mais tout cela est réussi. Je vais aller sécher mes larmes, ce sera difficile. Allez-y. Et pardon, c'était assez fouillis comme critique.