L'histoire est ici réadaptée pour la transposer aux nouvelles générations. Le jeu de société Jumanji se transforme donc en jeu vidéo par un processus un peu trop rapide et facile.
À partir de là, s'ouvre un nouveau champ de possibilités comme celui des avatars ; élément sur lequel le film va s'appuyer allégrement. Après l'idée de départ est plutôt bonne puisque cela permet de donner quelques scènes cocasses, les personnages se retrouvant dans des avatars à l'opposé de leurs personnalités respectives.
Par ailleurs, le déroulement de l'histoire va s'opérer ici à l'intérieur du jeu. C'est donc les geeks qui vont se retrouver le plus à l'aise dans ce nouveau type de milieu "hostile". Le sport ici ne sert à rien puisque c'est la catégorie de l'avatar qui détermine tes capacités.
Volontaire ou non, c'est un paramètre assez malsain, car il fait fi du développement personnel et des efforts à consentir pour y parvenir. Il est certain qu'il est plus aisé de se réfugier dans un monde virtuel avec des personnages parés de certaines qualités - dont on ne mesure pas d'où elle viennent - que de se confronter à la réalité.
Au niveau formel, cest bien exécuté et on ne s'ennuie pas. Pour un divertissement c'est déjà ça. Les acteurs dont Dwayne Johnson s'en sortent bien. Après Jack Black fait du pur Jack Black.
Je ne suis peut-être pas objectif car j'ai grandi avec le premier opus, mais je trouve que celui-ci n'en a pas le charme et manque un peu de personnalité. Il n'y a pas la part d'émotion qu'il y avait dans le premier. On a l'impression d'avoir affaire à un produit sans âme.
Au final, on reprend le nom et la franchise Jumanji, mais cela aurait pu en être une nouvelle, démarrant directement avec un jeu vidéo lambda ; sans établir un lien douteux avec la fin du film de 1995.
Le protagoniste enfermé dans le jeu depuis des années est le seul élément se rapportant à la trame du premier opus.
Évidemment, on se doute que commercialement, reprendre le nom était plus profitable, et ceci tout en flattant la nouvelle clientèle biberonnée au virtuel.