Sonia a vu sa famille se faire massacrer et elle-même a été violée par les hommes de la reine Gedren pour avoir refusé d'être son esclave sexuelle. Elle reçoit la bénédiction d'une bonne fée (d'où elle sort celle-la?! elle sert à quoi cette bénédiction au fait?) et va s'entraîner dur au maniement de l'épée pour préparer sa vengeance. La reine quant à elle s'empare du Talisman, un puissant artefact de destruction, que seules les femmes peuvent toucher. Conan ... euh Kalidor a pour mission de le retrouver, et va faire équipe avec Sonia. Un prince insupportable de 10 ans et son garde du corps se joignent à eux.
Par où commencer ... pour faire simple, les meilleurs acteurs ici ce sont .. les décors, les Abruzzes sont superbes, le pont squelette et le taureau géant qui sert de hutte ne dépareilleraient pas dans un tableau de Salvador Dali. Oh, et la musique d'Ennio Morricone est joliment épique.
Pour le reste, ce film à cheval entre la série B et la série Z avait enterré le genre swords-and-sorcery pour un temps, après le beau massacre opéré sur Conan le destructeur (http://www.senscritique.com/film/conan-le-destructeur/7831229894346055/critique/jackal/ les producteurs ont même perdu les droits sur le nom de Conan dans la foulée et l'ont renommé Kalidor, c'est dire) en décidant cette fois d'adapter les aventures d'une guerrière de BD spin-off de Conan, Red Sonja. Devant la mono-expressivité de l'actrice principale (la future ex-madame Stallone) et le besoin d'une figure établie, ils ont eu l'idée d'appeler Schwarzenegger en urgence et de donner plus de place à son personnage, il a tourné 2 semaines et considérera ce film comme le pire de sa carrière (mais il a dit ça bien avant la "Course au jouet" et "Batman et Robin").
Les hordes de méchants se baladent en spandex avec des queues de lézard ou bien... en jeans (oui, des brigands en jeans), Schwarzie et Brigitte Nielsen donnent tout ce qu'il peuvent dans les scènes de baston, plutôt réussies, mais pour le reste on atteint des sommets de kitsch : quand ce n'est pas le cliché de la reine lesbienne diabolique (Sandhal Bergman, Valeria dans Conan, teinte en brune cette fois), c'est le gamin horripilant qu'on aimerait bien faire taire une bonne fois pour toutes et son gros garde du corps qui utilise un os en guise de massue, ou encore une attaque de monstre aquatique en métal assez mal foutue car ressemblant plus à un tour de manège qu'à une attaque de prédateur.
Mieux vaut en rire qu'en pleurer (la première solution me convient très bien).
Le Conan le barbare de John Milius est bien loin. Mais j'aime quand même, enfance quand tu nous tiens.