Peut-on parler de cinéma à propos de Karate Kill ? Pas sûr, surtout si l’on songe au précédent Gun Woman, on serait plus proche de la vidéo hard-gore, même si le réalisateur se réfère ici, de façon plus soft, très directement au Kill Bill de Tarantino (et un peu au Planet Terror de Rodriguez).
L’ambition est bien là, on peut donc prendre un certain plaisir à la présence de charmantes jeunes filles dénudées, et aux confrontations aussi trash qu’improbables (mention spéciale aux doigts perforants). Ainsi, vaut-il mieux une pseudo série Z iconoclaste, consciente de ses limites, sans CGI, qui flatte les plus bas instincts, qu’un Taken d’EuropaCorp sans saveur et produit à la chaîne ? Évidemment oui, vive l’artisanat local, et le gros rouge qui tâche !
Vous me direz, le cinéma-d’action-contemporain et ultra-violent de série A existe, on l’a rencontré, et il n’est pas forcément américain. Surtout si l’on songe à Gareth Evans (The Raid), ou aux Mo Broters, Timo Tjahjanto et Kimo Stamboel (Headshot).