La dégaine et la coupe [7.8]
Kenshin devenu vagabond, en ces temps où l'art de la guerre s'estompe, arrive à Tokyo et trouve refuge dans un dojo mis en danger par la pègre qui tente d'asseoir son monopole sur le quartier, pour y faire prospérer le trafic d'opium.
Aspirant à une paix intérieure, Kenshin va vite être rattrapé par son passé.
Pendant la période Édo au Japon (presque 4 siècles), le pouvoir de l'empereur a été supplanté par celui du shogun.
Ce pouvoir atteint son apogée puis voit le règne moribond des samouraïs. L'histoire tourne une grande page et ce siècle des lumières verra le début d'une révolution de ce Japon enfermé jusqu'à présent dans un isolationnisme quasi xénophobe.
L'ère Meiji sera une véritable période d'ouverture de cette nation vers l'Occident pressentie par l'arrivée des Portugais et de leurs mousquets un siècle auparavant.
C'est dans ce contexte chaotique que prend racine l'histoire de Battôsai un ruroni tueur dont le redoutable katana démembra quelques samouraïs. (pourtant pas ici pour rigoler)
Il est vrai que la technique du sabre de l'école d'Hiten Mitsurugi, permet un avantage non pas des moindres puisqu'il prend de vitesse les adversaires par une attaque à l'horizontale plus rapide.
Surpris par une qualité de photographie et d'une mise en scène digne d'un block US, on est vite embarqué dans ce Shanbara à l'aspect historique. Le script respecte assez fidèlement l'oeuvre originale, les combats sont épiques à souhait sans livrer d'incohérences.
C'est aussi ce j'ai apprécié : l'oeuvre reste sobre dans la mise en images, les dialogues et l'interprétation.
(Bon ça reste Japonais hein !)
Sauf peut être le méchant à la tête d'homme et la mâchoire inférieure de bulldog, le tout couvert par une coupe à la J.P. Gaultier.
Remarque il surjoue un peu mais ça ajoute un peu de second degrés.
Une très agréable surprise, pour ce réalisateur qui a essentiellement tourné des dramas en son pays et 3 films dont celui-ci est son second.
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