Il tapait sur des bambous...
Parcequ'il a vu son frère se faire tataner sévèrement sur le ring par Tong po et sa vilaine natte, JCVD apprend la boxe thaï dans les bois après un stage de quelques semaines et devient un véritable champion dans le but de venger son frère.
Une telle trame scénaristique ne serait rien sans les clichés de rigueur : le vieillard asiatique à l'accent rigolo, l'affreux méchant grimaçant qui - par la force de ses tibias - parvient à ébranler les piliers de béton, l'américain à moustache un peu trop sûr de lui qui repart la tête dans un étau, le cassage d'arbustes à coup de tibias comme rite initiatique, le combat underground, et bien évidemment la scène du grand écart de JCVD toujours très fier de son effet.
La scène finale est évidemment un moment très culte, affrontement ultime entre JCVD et Tong Po dans un combat clandestin entouré de torches et de chinois fous (ou thaï, peu importe). Pour rajouter à la dramaturgie, on n'utilise pas de gants de boxe. Ici les poings bandés sont plongés dans de la résine puis du verre pilé. Alors évidemment au départ, Jeanclode dérouille. Mais rapidement, des images subliminales lui parviennent : un aigle, des combattants en costumes sur une muraille. Jeanclode a tout pigé, il a le spirit, maintenant il ne dérouille plus : il rend coup pour coup, voire plus. Mais cela ne suffit pas, Tong Po est un balaise, un vrai. En plus il triche un peu, sinon il ne serait pas le méchant. Alors le belge se fait retirer les bandelettes qui encombrent ses poings pour enfin distribuer... des coups de pied. Et vlan, dans les dents, puis feinte et hop re-vlan, dans les dents. Il est souple Jeanclode mine de rien. A la fin, il gagne, inévitablement, sur fond de musique rock très 80's.
Côté technique, le belge comme ses adversaires appliquent un style qui n'est visiblement ni de la boxe thaï, ni du kickboxing, ou même du karaté, mais un peu de tout ça à la fois... ou pas. On tord les bras, on lève les bras au ciel en guise de garde (sic), on frappe les oreilles (sic), mais qu'importe tant que ça cogne. Le film est à ne pas louper ne serait-ce que pour la scène où JCVD danse le disco dans un bar isolé. Très facile à trouver sur Youtube bien évidemment.
Un navet très culte en somme.