Retour à Cold Mountain
Début du XXÈME siècle : le peuple amérindien Osage s’avère malgré lui posséder sur ses terres une incroyable quantité de pétrole. De quoi susciter la convoitise des blancs dont Ernest et son oncle William, qui sont prêts à tout pour revendiquer ces terres, y compris tenter d’éliminer les Osages. C’est sans compter sur 3 sœurs volontaires dont Mellie, qui à la perte d’une des leurs ne compte pas se laisser voler.
Le voici ce retour de Scorsese avec cet épisode peu connu de l’esclavage en soi : le vol d’une terre et la cupidité pour y parvenir. Une très forte expérience.
On pourrait sur la première heure avoir un peu de mal à intégrer cette communauté en soi et être interrogatif sur certaines absences de réaction : ça n’est pas connaître Scorsese qui en mélangeant Minghella pour le lieu, Zwick pour une certaine légende sur plusieurs saisons et... Hitchcock pour une signature personnelle, parvient à nous toucher sur la durée conséquente mais nécessaire et à offrir un nouveau rôle en or à son duo masculin De Niro-di Caprio, et une certaine nostalgie physionomiste aux amoureux de grands films d’aventures diverses des années 1990. Mais c’est bien Lily Gladstone qui marquera le plus notamment vous Mesdames légitimement désireuses d’être respectées.
Outre la signature finale de Scorsese qui marquera, cette évocation au clair de lune plutôt rare contribuera à un verdict sur la véritable accusation du film : un vol de terres. Et ce mea culpa en soi est à recommander vivement.