Au début du XXème siècle, le peuple Osage se retrouve du jour au lendemain l’un des plus riches du monde grâce au pétrole. La richesse de ces Amérindiens ne laisse pas indifférents certains blancs qui vont tout faire pour s’octroyer leurs richesses, quitte à devoir recourir aux meurtres…
Librement adapté du roman éponyme de David Grann, lui-même inspiré de faits réels et déjà transposé au cinéma à travers Tragedies of the Osage Hills (1926) de James Young Deer, le nouveau film de Martin Scorsese nous replonge dans les années 20 d’une Amérique raciste et suprématiste (où le Ku Klux Klan a pignon sur rue). On y découvre la tragédie qu’a vécu la communauté des indiens Osages de l’État d’Oklahoma, où comment la richesse s’est inversée, passant des Américains blancs aux Amérindiens (qui furent massacrés et expropriés bien des années avant cela). Une revanche sur le peuple blanc qui hélas, se retournera contre eux, les blancs avides de dollars ne reculant devant rien pour s’approprier leurs richesses.
En 60ans de carrière, c’est la première fois que Martin Scorsese réalise un western et il ne fait pas les choses à moitié, comme en atteste la durée (excessive ?) de son film avoisinant les 3h30. Clairement, on ne voit pas le temps passer, on est pris au coeur de l’intrigue avec une facilité déconcertante, on est happé du début à la fin, en grande partie grâce à la maestria de son réalisateur mais aussi et surtout, grâce à une très belle distribution où le réalisateur retrouve à cette occasion Robert De Niro (c’est leur 10ème collaboration), ainsi que Leonardo DiCaprio (6ème fois). A leurs côtés, le cinéaste offre un second rôle à une inconnue du grand public (c’est osé), en la personne de Lily Gladstone (elle y est éblouissante).
À 80ans, Martin Scorsese ne perd pas la main et signe ici une somptueuse fresque criminelle.
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