Kinds of Kindness est un assemblage de 3 moyen-métrages dont les points communs sont le casting, les tranchés et la dynamique des relations humaines. Un couple dont la vie est régie dans les moindres détails par un patron jusqu'à l'inconcevable ; un homme qui suspecte sa femme, sauvé d'un naufrage traumatique, d'avoir été remplacé et qui pousse les limites de son amour ; une femme sous l'emprise d'une secte qui n'hésite devant rien si ce n'est sa famille pour trouver le messie attendu par son gourou. Ce sont 3 histoires d'emprise, de loyauté et d'aveuglement qui repousse les conventions, embrasse le malaise et tombe parfois dans la gratuité.
Malgré un excellent jeu d'acteurs et un sens de l'incongru et de la surprise comique, le trio d'histoire semble finalement à ses piliers et s'avère bien long à l'écran. Alors que la première et la troisième histoire auraient pu être développées sur un plus long métrage et ainsi creuser davantage en profondeur et peut-être même établir certaines critiques par rapport à la société, par rapport à nos normes et à nos conventions, y compris les conventions cinématographiques, on a ici trois histoires qui restent finalement superficielles. En effet comparé à d'autres de ces films, je trouve que le style outrancier du réalisateur est ici bien plus gratuit ; il s'arrête à la surface des choses dans des exercices plus esthétiques que critiques ou introspectifs.
Kinds of Kindness se fait plus arrogant que ses précédentes œuvres. Je ne peux m'empêcher d'y voir un réalisateur qui joue de sa position pour faire passer 3 moyen-métrages dans le circuit du long à la manière d'un Quentin Dupieux.