Une semaine après le visionnage de ce film, je me décide enfin à écrire cette critique.
Esthétiquement, c'est un style, coloré et assez écoeurant à la longue certes, mais millimétré et appréciable malgré ses défauts.
Les trois histoires, trois segments du film, tournent autour de la même thématique ; la servitude, soumission, emprise... Sujet peu novateur, mais qui semble se prêter à divers scénarios, plus ou moins inattendus. J'espérais donc tomber sur un film qui se joue avec finesse des relations.
Or, dès la première histoire, on renifle un scénario sans subtilité, un salarié construit sa vie autour de son patron ; la métaphore est un peu lourde. Néanmoins c'est plutôt bien raconté, et le charme persiste encore...
Encore jusqu'au meurtre qui signe la fin de ce premier "conte", inutilement violent, dans le but de choquer.
Le second scénario continue dans la même veine, avec un délire de cannibalisme qui oscille entre le ridicule, la lassitude du spectateur et le trash.
Une femme jouant un rôle prête à s'arracher les boyaux pour se faire accepter ? Toujours plus de raffinement, mon attention décline peu à peu...
Il reste encore la troisième partie du triptyque, un peu plus originale, la secte ajoutant un certain potentiel à l'histoire, mais ce n'est pas réellement approfondi, on reste en surface.
Le côté vaguement fantastique, la recherche d'une femme au pouvoir de résurrection arrive inopinément, tout comme le suicide qui marque la fin du film.
Trois histoires, trois morts, le choix de choquer le spectateur apparaît ici comme une solution de facilité. L'ironie d'ailleurs, se forme quand on réalise que le réalisateur semble sous l'emprise des attentes de certains spectateurs ; "vous voulez du trash, du meurtre et du sexe ? On va vous en donner ".
Cette critique pourrait sembler acerbe, et c'est principalement parce que le film a contrasté avec les attentes que j'en avais, cela reste un avis totalement subjectif.
Pour finir sur une note positive, la bande-annonce était étonnement bien réalisée .