There was blood
1755, province du Jutland au Danemark : Ludwig Kahlen un ancien soldat compte s’installer dans une lande et y bâtir une communauté et une large culture de pommes de terre. Seul hic: s’il obtient la bénédiction royale, la terre qu’il convoite appartient à De Schinkel, un odieux noble ayant divers esclaves dont Ann Barbara et son époux. Le couple parvient à s’échapper et accepte d’aider Ludwig. A leurs risques et périls.
Les voici ces retrouvailles Mikkelsen Arcel après Millenium dont le second cité signa l’adaptation. Autre livre adapté et toujours aussi sombre et brillant.
Comment tenter de défier une autorité et d’en instaurer une par soi-même? Comment convaincre des naïfs d’y prendre part et finalement être contraint d’être le seigneur de l’anneau sanguin et faire des choix forcés plus que contestables? Tel est le fardeau de Ludwig au crépuscule d’un nouveau monde attendant une approbation divine.
Une atmosphère plus ancienne mais similaire au roman culte avec Lisbetb Solander, un rythme pesant mélangé à la splendeur des prises de vue et une sauvage étude comportementale sur le pouvoir: cette expérience saignante ne vous épargnera pas et la situation actuelle dans un pays « occupé » n’est pas sans parallèle : le sang est le prix à payer.
Brillamment interprétée notamment par Mads Mikkelsen et les trois principales protagonistes féminines, accompagnée par une musique angoissante et néanmoins un relâchement rare apaisant sur le rôle paternel, cette prise de sang est à recommander vivement si préparés.