Faussement déjanté, 'Kingsman: The Golden Circle' est un blockbuster divertissant mais très vite oublié.
Reprenant encore une fois les codes des James Bond (l'aventure aux quatre coins du globes, un méchant machiavélique, une menace mondiale, des gadgets derrière chaque bouton de manchette, une classe vestimentaire dans chaque situation), la dernière réalisation de Matthew Vaughn se contente cette fois-ci d'appliquer une recette qui a fait maintes fois ses preuves. Alors que le premier opus osait montrer l'espion gentleman comme un tueur frénétique ou encore couper court au traditionnel discours du méchant, 'Kingsman: The Golden Circle' rejoue un scénario éculé et assez ennuyant.
Julianne Moore n'est clairement pas une méchante très charismatique, la machination ne tient pas la route, les séquences dramatiques sont inefficaces dans un film qui joue autant sur le fun, l'attaque finale est expéditive tandis que Channing Tatum et Jeff Bridges font de la figuration. Le pire est qu'on n'arrive pas à déterminer quel est le pire prétexte scénaristique du film, entre l'alpha-gel ramenant un personnage mort à la vie ou les visions de papillons de Galahad senior censées faire douter de ses facultés mentales.
Le blockbuster propose tout de même quelques bons moments à commencer par un président des Etats-Unis au cynisme hilarant. L'acteur Pedro Pascal est également très à l'aise et l'assurance yankee vole la vedette au gentlemen british, notamment dans la séquence auto-référencé du bar. Enfin, Matthew Vaughn est toujours très doué pour les scènes d'actions virevoltantes numériquement assistés, et l'extraordinaire combat final rappelle le carnage à l'église de 'Kingsman'.