Dans mon souvenir, la sortie de ce film était un petit évènement, probablement en raison d’une projection cannoise et surtout en raison du CV de Shane Black. Black est le gars qui a écrit L’Arme Fatale, Predator, Last Action Hero et Le Dernier Samaritain, excusez du peu. Là, il s’agit de sa première réalisation, dix ans après son projet précédent.
L’histoire est celle d’un pauvre type qui se retrouve acteur à Hollywood. Il y croise le gotha et son ancien crush devenue actrice de pubs. Bref, sans trop savoir comment, il se trouve mêlé à une histoire de meurtres.
D’emblée, c’est un plaisir de retrouver Robert Downey Jr, éternel cabotin attachant. Il fait la voix off du narrateur de cette histoire. C’est plutôt drôle et vif et les anecdotes font souvent mouche. A ses côtés, Val Kilmer semble revenir d’on ne sait quel placard. Il paraît parfois à côté de ses pompes. Donc oui, le film repose surtout sur Downey. A la mise en scène, ça singe vaguement le film noir d’antan sans en avoir la classe. On est dans cette esthétique un peu clinquante du début des années 2000. Pour l’instant ça n’a pas bien vieilli mais peut-être qu’on pourra en reparler dans 15 ans. Ça cut un peu trop et ça joue sur les contrastes à la manière d’un Tarantino de série. L’intrigue est assez cryptique et on ne donne pas au spectateur toutes les ficelles pour parfaitement comprendre ce dont il s’agit. C’est probablement voulu, en référence au polar à la Ellroy. Reste que tout ça mis bout à bout se regarde malgré tout avec plaisir, comme un spectacle d’un autre temps. La joie simple d’un film sans grande prétention. La satisfaction d’un film écrit par Shane Black en somme. Pas un grand film donc, mais un bon moment.