Un savant s'évanouit dans la nature. Au bout de six mois, l'enquête officielle n'ayant en rien abouti, les proches de la victime décident de déléguer l'affaire à un détective privé (Donald, tout en flegme et détachement), lui-même intime du disparu. Pour commencer, il cherche à contacter une prostituée (Jane, toujours belle malgré une coupe de cheveux improbable et quelques choix vestimentaires discutables) à laquelle l'homme aurait adressé des lettres injurieuses.
Klute est un film à la croisée des chemins entre le film noir (pour le côté sombre de la ville et la figure du privé), le thriller paranoïaque (pour l'omniprésence des équipements de surveillance audio et la tension constante) et la chronique du changement s'opérant chez une femme (pour le développement particulièrement poussé de la psychologie de Bree, la call-girl).
Il n'y a rien à redire sur la réalisation, l'interprétation, la narration ou le rythme.
Le tout est terriblement prenant et parfois même intelligent.
C'est très bien.