Fabuleux documentaire qui agite nos sens : où s'arrête le "vrai" monde ? Ou commence le "faux" ? Cette différence existe-t-elle vraiment ? Le sociologue Stéphane Vial explique que le monde virtuel n'apporte pas la même "aura phénoménologique" à l'utilisateur. Mais lorsqu'on visionne ce documentaire, on peut en douter. Des amitiés se créent, de la confiance naissent, on rit, on a peur... Les émotions sont bien là. Je pense que les émotions sont ce qui portent la réalité. Sans émotion, rien n'existe. Dans le documentaire, certains semblent exister pleinement à travers leur personnage, ce qui chamboule tout à fait notre système de pensée.
Sur Letterboxd, une personne a dit que le monde virtuel nous endort pour qu'on ne voit pas ce que le capitalisme fait au monde physique. Je pense au contraire que certains mondes virtuels sont des refuges pour ceux-là même qui souffrent du capitalisme et de leurs conditions de travail par exemple. Je me tenterais même à dire que le monde virtuel n'est pas moins important que le monde physique. Ceux qui ont des rêves irréalisables les chérissent même s'ils ne verront pas le jour, même s'ils les éloignent de la réalité. Les mondes imaginaires sont indispensables aussi.
Le documentaire est une bouffée d'air frais qui repense complètement notre rapport au virtuel.