Le moins que l'on puisse dire, c'est que le film démarre au quart de tour. Et l'on aura pas le temps de s'ennuyer (1h40).
Ce bon vieux Shyamalan nous parle une fois de plus de foi. Mais attention, il semble ici parler de foi envers un être supérieur, mais aussi de foi envers son cinéma. L'on pourrait d'ailleurs voir en ce film un brainstorming meta entre Shyamalan (Bautista) et ces producteurs(la petite famille).
Bon ok c'est UN PEU tiré par les cheveux haha.
Bon allez je suis chaud ça spoil direct !
Il y a l'ambiguïté qui est assez appréciable entre la croyance et la rationalité. Et OUF ! Le film est assez intelligent pour ne pas donner de réponse à l'aide d'un gros twist final. Non non ici on peut très bien croire qu'en effet c'était l'apocalypse et ça a été évité à la fin. Ou comme notre papa Éric durant une bonne partie du film se dire que c'était juste des gros tarés et que c'était de la manipulation de leur part. Et je trouve ça cool, plutôt qu'on twist pété qui m'aurait dans tout les cas fait chier. Non là Shyamalan arrive enfin à s'extirper de sa propre toile.
Dommage que la musique ne soit pas à la hauteur du reste. Elle est, comment dire... Transparente. James Newton Howard, qu'est-ce-que tu fous ? Revient bordel !
Et bordel, ça fait du bien d'avoir un couple gay qui ne soit pas juste là par quotas ou je ne sais quoi. Ça fait partie intégrante de l'histoire, c'est respectueux et intelligent sans être dans le cliché. Ouf !
Bon et je ne pourrais pas finir cette "critique" sans évoquer son grand frère, aka Signes.
Les films ont beaucoup de similitudes, Deux films de foi, deux films qui se passe dans une cabane perdue dans la campagne. Deux personnages qui ont la foi. On pourrait presque dire qu'ils se répondent tant la boucle semble se boucler. L'un est un film d'invasion extraterrestre, l'autre un home invasion apocalyptique. Mais dans les deux cas, le réalisateur ne nous dirait-il pas de pas le croire lui, de ne pas croire les personnages. Mais de réfléchir au delà de ce qu'on veut bien nous montrer ?
Bref, allez-y bordel !