Peu expert de l'univers de Spiderman, je me doute que ce métrage doit peu respecter sinon le fond du moins la forme du matériau originel. Il reste évidemment surprenant de voir sortir un Nième opus centré sur un méchant de cet univers SansSpiderverse toujours sans Spiderman. D'autant que notre méchant du jour, en sa qualité de protagoniste, n'apparaît en antagoniste que parce que sa conception du bien est plus pulsionnelle que légale.
Le problème donc de ce métrage est donc qu'il se veut s'inscrire dans l'univers de Spiderman quand un film fantastique sur un chasseur aux pouvoirs surnaturel chassant la faune d'hommes-bêtes eût suffit à rendre le film bon en lui-même, de manière tout à fait autonome.
Ce safari urbain qui voit s'affronter toute l'animalité humaine a quelque chose du Jaguar de Weber, en plus sérieux, et du Blueberry de Kounan, en plus lisible.
Un bon film donc, sans - ou alors très très peu - d'idéologie contemporaine, une respiration.
On notera l'interprétation de Taylor-Johnson qui commence à titiller ma fibre bondienne et me prouver qu'il pourrait effectivement s'avérer un candidat sérieux.
Que chacun fasse sa chasse ou qu'il perde sa place à lire les impressions des autres sans s'en faire une propre, au sujet de cet agréable quoique non transcendant Kraven.