Un peu "emmené de force", j'ai été très heureusement surpris par ce biopic que je craignais englué de bonnes-intentions mielleuses et tournant à l'hagiographie béate.
Bon, il y a un peu de ça quand même dans ce film :P (mention spéciale à la niaiserie de la séquence d'ouverture et encore plus dans sa prolongation dans la séquence de fermeture, mais *what the fuck* !!).
Mais quand même, l'histoire précise du bonhomme, que je ne connaissais pas je me rends compte, est particulièrement remarquable, et interpelle finalement très puissamment sur le sens de certaines valeurs et la façon dont elles sont dévoyées dans nos sociétés, a fortiori mondialisées ; en fait le combat idéologique porté par ce personnage hors normes s'avère jamais plus d'actualité que de nos jours, c'en est assez stupéfiant et finalement glaçant. Le tout porté par un Benjamin Lavernhe proprement habité et une Emmanuelle Bercot qui ne démérite pas, et puis une réalisation plutôt inspirée (à défaut d'être toujours bienvenue ou de bon goût ...), à la plutôt belle photographie.
De fait, en dépit de maladresses certaines et d'une fin qui tire très inutilement et de manière bien dommageable en longueur, le film s'avère d'une force assez inattendue, bien au-delà d'un simple message simpliste et bien-pensant.