C'est bien, c'est du propre, mais l'émotion n'est pas au rendez-vous. Peut-être que l'identification à l'histoire d'amour adulte est amoindrie par tabou inconscient de ne pas mêler affaire sentimentale d'une enfant à celle de son père. Or les deux filles forment presque une figure duelle, ceci pour la simple idée scénaristique qu'il s'agit ici d'un transfert, d'un passage de relais générationnel.
Sentiment de redite chez Garrel avec ses éternels voix narratrices ("Jeanne pensait que...alors que..."), qui cadenasse un peu l'objet cinéma. Les séquences sont belles, c'est fluide. La fille à papa hystérique est un peu énervante. Louise Chevillotte s'en sort nettement mieux et convient bien à l'univers, avec son visage intériorisé, peu expressif, qui contraste fortement avec la précédente.