Ce film est une adaptation de "L'idiot" de Dostoïevski revisité par Andrzej Zulawski. Je dois bien dire que le film par dans tout les sens, c'est un véritable bazar pour arriver à tout suivre. Ce film m'a fait pensé à la Lune dans le caniveau de Beinex, en un poil meilleur (sortie 2 ans plus tôt) pour son côté filmique irréaliste, le thème de l'amour qui fait souffrir et ça maitrise formelle. Ah ça oui pour savoir filmer Zulawski c'est faire il rend Sophie Marceau majestueusement belle et talentueuse. Les plans sur ces yeux, con corps sont de toute beauté. Et Francis Huster nous livre une performance assez unique, remplie de fragilité Mais à part ça faut avouer qu'on s'ennuie ferme et pourtant le film déborde d'énergie, un surplus d'énergie, de violence, de bagarre, d'incompréhension. Tous sauf un film banal, parfois même ça pourrait presque touché au chef d’œuvre, mais il y a toujours un hic, parce que le réalisateur ne fait aucun effort pour nous embarquer avec nous dans ce spectacle. De sorte qu'au final, on a du mal à comprendre les enjeux. Peut être qu'au fond il n'y a pas d'enjeux, et que c'est un vaste défouloirs, exutoire pour le réalisateur au rythme d'une musique entre kitch et génie. C'est d'ailleurs un peu ça ce film une ode au toujours plus, qui se fourvoie malheureusement à vouloir donner un ton faussement irrévérencieux. Cela dit pour le côté unique de ce film et la beauté de Marceau, je ne peux que le conseillais, même si je n'ai pas aimé.