« L’amour en fuite », dont le titre est illustré par une chanson de Souchon, tel « Baiser volés » avec Trenet, confirme la chute qualitative de la saga Doinel : « Les 400 coups » > « Baisers volés » > « Domicile conjugal » > « L’amour en fuite ».
Ce dernier volet reste tout de même sympathique, léger et divertissant mais la principale limite provient ici d’une surutilisation abusive des flash-backs/compilations des anciens chapitres (dont le moyen-métrage « Antoine et Colette »). Malgré ce procédé maladroit, il se dégage une certaine nostalgie et émotion avec Antoine faisant face aux spectres de ses parents, au souvenir de son idylle éphémère avec Colette et à la conclusion sa grande histoire d’amour avec Christine (le récit s’ouvrant sur leur divorce par consentement mutuel ; une révolution à l’époque).
A voir le quasi quadra Antoine continuer à se débattre dans sa nouvelle aventure sentimentale (avec une jeune Dorothée assez convaincante) on se dit qu’il était bien judicieux pour Truffaut de de s’arrêter là.