L'amour louf
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L’Amour ouf n’est pas tant que ça un film sur l’Amour. Enfin pas que. Mais c’est définitivement un film ouf. Oui, il m’a fallu longtemps pour la trouver celle-là.
Deux récits coexistent et s’influencent tout au long du film : celui d’une relation amoureuse d’un côté et celui de la colère et de la vengeance de l’autre. Tous deux à deux époques différentes.
Un tel pari semble casse-gueule et le risque qu’une histoire prenne le dessus sur l’autre est grand. Mais ici, tout est maîtrisé.
Les 2h40 sont remplies de rythme, de rebondissements, de tendresse et de claques visuelles, si bien qu’on ne s’ennuie jamais.
L’image nous plonge dans un univers citadin et sombre, réaliste et parfois surréaliste.
La photographie joue un rôle important pour souligner toute la dualité qui se joue à l’écran.
On retrouve une place importante des lumières rouges et bleues, comme le feu et la glace, la violence et l’amour, ou encore les sirènes de police.
La réalisation est marquée d’une créativité qui ne s’essouffle pas pendant toute la durée du film.
Alliée à une photographie bien léchée, elle offre des plans marquants et innovants, qui jouent parfois avec la frontière du réel sans jamais vraiment la dépasser.
Les passages entre les deux époques et entre les différentes intrigues sont très bien amenés, sans jamais nous perdre, et en conservant un certain rythme.
Ambiance des années 90 oblige, la bande son regorge de hits disco et rap US, pour notre plus grand plaisir.
Les musiques originales ne sont pas hyper mémorables, mais accompagnent très bien l’œuvre.
Le son donne un côté cru au film, dans les passages de violence, comme dans les passages plus émotifs. Il participe à ancrer les personnages et l’histoire dans le réel.
J'ai été agréablement surpris de voir que le film laisse de la place aux jeunes acteurs et actrices d’exister, et ne se repose pas uniquement sur ses têtes d’affiche.
Malik Frikah et Mallory Wanecque, les jeunes François et Adèle, remplissent très bien leur rôle. Dans leurs scènes parfois inégales, ils arrivent à tirer leur épingle du jeu et à créer des moments forts.
Adèle Exarchopoulos et François Civil sont eux irréprochables, magistraux dans leurs rôles respectifs.
Quelques têtes d’affiche viennent compléter ce casting cinq étoiles (Alain Chabat, Benoît Poelvoorde), nous offrant aussi quelques scènes touchantes.
C’est le film français coup de cœur de l’année.
2 heures et 40 minutes de temps d’écran pour une histoire qui de prime à bord n’a pas l’air si complexe ou si innovante. Et pourtant, le film arrive à nous saisir, à nous faire passer par toutes les émotions.
Que vous aimiez le cinéma français ou non, foncez voir L’Amour ouf sans aucune hésitation. Vous ne le regretterez pas.
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Créée
le 29 oct. 2024
Critique lue 19 fois
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