L'amour louf
L'Amour Ouf restera avant tout un bon souvenir de projection en salle puisque j'étais accompagnée de ma maman qui était adolescente lors des années 1980 et qui avait envie de replonger dans sa...
Par
le 19 oct. 2024
95 j'aime
19
Sous couvert de simplicité "L'amour Ouf" se trouve être un film franchement inepte n'ayant en son sein quasiment aucun fond.
Il faut dire que Gilles Lellouche tente, avec une certaine audace formelle et de bonnes idées, de masquer la banalité d'un scénario franchement suranné.
Ce qu'on ne peut reprocher au métrage c'est justement une certaine audace visuelle.
Et encore..
Par instance le tout est trop pompeux avec une colorimétrie saturée et omniprésente n'offrant que peu de lumière naturelle à l'image.
Le vernis stylistique itératif dont est paré le film, artificialise les situations et les affects qui sont sensés en découler. De même pour la musique.
Cette dernière, d'excellente facture par ailleurs, n'est qu'esbroufe et contribue au dissimulement d'un discursif abyssal.
Car au niveau de l'écriture le film est excessivement poussif que ce soit les dialogues parfois bad gamme, d'autres fois trop écrit, ou dans les thématiques abordées de façons creuses.
La surutilisation de la violence parfois injustifié met également en exergue à quel point le film va dans tout les sens. Par moment le métrage cherche a être subversif avec des scènes viscérales et violentes, d'autres instant il se veut profondément dramatique. Mais la pauvreté de traitement de la notion d'amour de regret etc.. font que le film ne trouve jamais un semblant de naturel, tout est factice.
Cependant une certaine puissance se dégage par bribe, ces fragments d'émotions parviennent à outrepasser la sur stylisation.
A de rares instants les affects dépasse les carcans analytiques et transperce légèrement, grâce au très grand nombre de proposition du film.
Tout cela n'occulte en rien les innombrables clichées dans lequel l'amour ouf fonce sans une once de subtilité.
A l'instar de la réalisation plutôt émérite de Lellouch, qui comme dit plus haut s'essaie à des innovations, mais qui par instant ruine tout. Avec une mise en scène dénué de finesse et des mouvements de caméras tout aussi lourds (abus des zooms des champ contre champ et des changements de focales), les scènes sont trop appuyés.
Les performances d'acteurs sont globalement inégales mais les jeunes interprètes s'en sortent à merveille.
Certes ce n'est peut être pas un film à véritablement intellectualiser ou analyser, mais dans ce qu'a là a quoi bon vouloir faire quelque chose de grand avec aussi peu d'inspiration dans l'écriture?
Mes attentes étaient certainement bien trop élevé mais je sors avec un profond regret: celui d'avoir vu un film qui tombait dans quasiment tout les pièges qu'on lui tend, faisant in fine de "l'amour ouf" un divertissement édulcoré et sans profondes idées plutôt qu'un grand film.
Créée
le 16 oct. 2024
Critique lue 80 fois
1 commentaire
D'autres avis sur L'Amour ouf
L'Amour Ouf restera avant tout un bon souvenir de projection en salle puisque j'étais accompagnée de ma maman qui était adolescente lors des années 1980 et qui avait envie de replonger dans sa...
Par
le 19 oct. 2024
95 j'aime
19
[Petite précision : je n'ai pas lu le roman adapté ; ce qui fait que je ne l'évoquerai pas du tout dans le contenu de ma critique.]Après Le Grand Bain, Gilles Lellouche confirme, avec L'Amour ouf,...
Par
le 15 oct. 2024
84 j'aime
26
Fourre-tout. Pachydermique. Foutraque. Face aux premières critiques du film, c’est avec une appréhension certaine que je me présentai au Grand Théâtre Lumière pour la projection du nouveau film de...
Par
le 24 mai 2024
73 j'aime
9
Du même critique
About Endlessness est d'une froideur total aussi bien formel (réalisation minimaliste et clinique) que dans son nihilisme substantiel.Nous le constatons dans les plans fixes qui sont d'une minuties...
Par
le 28 févr. 2024
1 j'aime
Tsai Min Liang nous propose un film très réussi sur le désir.En effet nous suivons un personnage dissident qui ne cesse d'assouvir ses velléités en fuyant le système et qui joui ainsi d'une...
Par
le 25 févr. 2024
1 j'aime
Sébastien Lifshitz parvient a mettre en image l'introspection d'une individu avec une grande justesse et beaucoup de tendresse.En se focalisant sur qu'un seul "personnage" le réalisateur favorise...
Par
le 25 févr. 2024
1 j'aime